samedi 21 mars 2009

Interview de Nathalie Cordeaux-Dulac à propos de Corpor@tement Vôtre


Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'interviewer Nathalie Cordeaux Dulac.

Webusage.net : Nathalie, bonjour, et merci d'accepter de répondre à mes questions. Tout d'abord peux-tu te présenter ? Quel a été ton parcours avant de te lancer à ton compte ?

Nathalie Cordeaux-Dulac :
Bonjour Emmanuel et merci à toi de me convier par ici.


Pour me présenter succinctement, je dirais que je suis une autodidacte "cartésienne artistique". J'adore apprendre, explorer et expérimenter, l'intuition guide souvent mes choix personnels comme professionnels, la passion l'emporte souvent et la rigueur équilibre tout ça. Pourquoi me présenter comme cela, plutôt que de vous dire mon âge, mes mensurations, mes qualités, mes défauts ? Tout simplement parce que c’est sur ces mots que j’avance aujourd’hui dans mon projet professionnel et dans la vie.


Je suis la première d’une fratrie de 5 microprocesseurs, tous formatés chez Big Blue par transmission génétique paternelle, Digital Native d’une autre époque… Nous avons été parmi les tous premiers à avoir un « personal computer » à la maison, nous sommes passés par les PS1 et PS2 et même un Atari ! J’ai donc tout naturellement et très tôt une addiction passion pour l’informatique (j’ai même commencé des études d’analyste programmeur !) qui n’est jamais sortie de ma vie.


Professionnellement, la communication domine mon parcours même si elle se conjugue parfois avec le commercial. Mon expérience de communicante s'est construite autour de la communication sous toutes ses formes : institutionnelle, évènementielle, commerciale... et m'a ouvert divers horizons comme le journalisme (rédaction d’articles sur des manifestations sportives ou commerciales), la publicité (achat vente d’espaces), la politique (recherche de fonds pour des campagnes… sans passer par la case prison… mais j’ai pas reçu non plus les 20 000), l'édition (parlementaires et municipales), le sponsoring (sportif)...


Informatique + communication = Internet forcément ! Je me suis bien sûr précipitée sur les premières offres Internet et je surfe donc depuis près de 15 ans. Et parmi toutes les évolutions et révolutions qu’a engendré Internet, une ne pouvait qu’attirer une communicante curieuse : le blog que j’expérimente déjà depuis bientôt 5 ans.


Tiens ! en parlant de passion justement, il y en a une qui me suit partout : celle des pages blanches. J'aime écrire… non… j’adore écrire… des co***ries, des choses sérieuses, du technique, des histoires… alors...


Blog + pages blanches = ...quelques heures. Parce que la page blanche sur le Web est infinie (pas d’inquiétude Emmanuel… je vais tenter de me maitriser !) Le blog m’a permis de partager des valeurs, des idées, des anecdotes… Et comme à presque 45 ans, j’ai décidé de ne plus faire QUE ce que j’aime, convertir ma passion en fil rouge professionnel s'est imposé rapidement. Et voilà comment j'en suis arrivée à créer mon entreprise, c'est encore une affaire de feeling, de passion, d'intuition plutôt que la continuité d'un parcours professionnel.



Webusage.net : En matière de communication d'entreprise qu'est-ce que le blog peut apporter ?

Nathalie Cordeaux-Dulac :
Plus qu'un gadget ou un effet de mode, c'est un atout indéniable pour une société qui désire se démarquer de la concurrence, se rapprocher du client, créer un esprit d'entreprise, fédérer autour d’une thématique... Il devient alors l'image de proximité entre la société et le public.

Indéniablement le blog corporate provoque le dialogue en opposition au monologue du ‘’site vitrine’’ : il est l'outil idéal pour établir, en interne comme en externe, une communication ascendante et descendante donc privilégiant le contact, ce qu'en revanche le site Web ne permet pas.

Pour moi, le blog est un média moderne à part entière qui peut faire office, selon sa ligne éditoriale, à la fois de news letter, journal interne, communiqué de presse… Le blog peut devenir un outil de veille, de référence et d’écoute. Il ouvre sur l’actualité et l’expertise de l’entreprise. Il valorise une marque, un produit et peut parfois devenir contact privilégié quand il devient blog de Direction. On oublie aussi souvent son utilité pour désamorcer un état de crise, une rumeur grâce à la transparence immédiate ou encore dans les ressources humaines avec des recrutements directement lancés via le blog.


Côté communication interne, il peut avantageusement remplacer un journal interne toujours avec le même objectif : donner la parole, inviter à la participation. L’effet escompter sera sans conteste l’entretien de l’esprit et la culture de l’entreprise. Il peut également ouvrir sur d’autres sujets plus personnels et informels et être utilisé à des fins collaboratives.


Toutes ces utilisations ne peuvent à mon sens qu’être bénéfiques à l’entreprise : la transparence va rassurer le consommateur, leur permettre de participer à des tests produits ou d’assister en live à la création d’un nouveau va les responsabiliser et créer un lien privilégié, créer l’évènement produira sans aucun doute l’intérêt, la curiosité mais aussi la fidélité du client.


Je pense que le blog corporate est aujourd’hui à l’étape d’Internet dans les années 90 : pas encore (trop) connu mais en passe de devenir un support incontournable. Très peu d’entreprises françaises se sont lancées contrairement aux USA où tous les gros groupes ont déjà leur blog : IBM, Google, Coca Cola, Texas Instrument, Dell (…). En France, vente-privée.com, les 3Suisses, Casino, Arcelor Mittal, Leclerc, les trois opérateurs de téléphonie mobile… ont déjà pris le train en marche. Très peu de PME en revanche et c’est très dommage



Webusage.net : Sur Internet, tu as fais parler de toi au travers d'un blog qui connaît un beau succès, Blog Job & Comm, peux-tu nous dire ce qui t'a poussé à faire ce blog et surtout ce que tu retires au quotidien de cette expérience ?

Nathalie Cordeaux-Dulac : Blog Job & Comm n'est en fait que la continuité d'un blogging qui ponctue déjà ma vie depuis déjà plus de 4 ans. A chaque étape son blog !

J'ai d'abord plongé dans l'intime, avec un blog très personnel (bien caché) où je m'essaye à l'écriture d'un roman... Ensuite, des voisins m'ont incitée à mettre mon aisance à m'exprimer et mes connaissances Internet au profit de notre résidence. Et c'est ainsi qu'est né "En direct de Castelroc" (crée sur la plate forme de mon FAI) un blog communautaire qui avait pour vocation d'ouvrir la communication de ma résidence et de créer un réseau entre voisins pour la garde des enfants, des cours de soutien, la vente des appartements... Ce blog est devenu très vite fédérateur autour de discussions liées à l'administration et la gestion de notre résidence et notamment des assemblées générales. Dernièrement, j'ai transféré ce blog sur la plate forme Blogger sous le nouveau nom de "Castelroc News" pour des questions d'évolution (diffusion de vidéos, photos..). Et dernièrement c’est le blog de mon Digital Native qui a vu le jour.

Quand professionnellement j'ai senti qu'il me fallait prendre un grand virage, c'est donc tout naturellement que j'ai créé mon blog emploi "Blog Job & Comm" sur la plate forme de RégionsJob. Au début, je me suis servi de ce blog en sous marin parce que j'étais encore en poste, d'autant que j'y publiais des chroniques pas très tendres sur la communication de mon entreprise en mode "pleek" (d'où l'utilisation du pseudo BJC). Petit à petit, ces chroniques de la "jobeuse" sont devenues des chroniques d'une "chercheuse" d'emploi officielle et là mon blog est devenu une béquille. C'est important de pouvoir s'appuyer sur un réseau, une expertise... RégionsJob apporte sur sa plate forme un accompagnement et une animation que je trouve excellents et qui permet aux demandeurs d'emploi de se sentir soutenus, compris, aidés presque portés dirais-je... Au delà de cela, un blog emploi est à mon sens un prolongement du CV dont aucun chômeur ne devrait se passer sous réserve bien sur d'une utilisation en adéquation avec le but. Puis quand mon projet professionnel a commencé à se dessiner très sérieusement, la béquille n'avait plus eu lieu d'être mais peut être alors pouvais-je apporter un peu de mon expérience à mon tour ? Donc depuis peu, je partage mon nouveau parcours pour devenir créatrice d'entreprise avant très certainement de partager un peu de mon nouveau monde professionnel que sera l'auto entrepreneuriat. Juste retour des choses. Et ce qui me fait plaisir c’est de recevoir un commentaire d’un inconnu qui me dit « Bravo pour tes billets, perso tu me motives à chaque lecture de tes étapes et on se sent moins seul face à tout ça ! continues... ». Voilà la satisfaction pure que je retire de mon blog !

Enfin, et surtout, l'aventure humaine fédérée autour de BJC est primordiale (et formidable). Et si on sait bien transformer le virtuel en réel, on peut tisser de non moins réelles relations humaines personnelles ou professionnelles. La communauté prend alors toute sa dimension et se prolonge côté vraie vie autour de diners, de conversations téléphoniques, rencontres.. ;-) J’ai également beaucoup appris en lisant ceux qui partageaient leur expertise, sur cette plateforme et ailleurs : les recruteurs, les experts en Webusages ;-), en qualité du travail… Aujourd’hui je me suis enrichie sur tous les plans, j’ai découvert cette autre facette du blog « semi professionnel » (à but professionnel s’entend) pour passer au blog professionnel avec ma nouvelle entreprise.


Webusage.net : D'après ce qui se gazouille sur Twitter tu te lances dans une nouvelle aventure avec Corpor@tement Vôtre , une activité dédiée aux blogs coporate. C'est super intéressant ! Peux-tu nous décrire en détails ton projet, tes attentes et comment tous ceux qui sont intéressés peuvent te contacter ?

Nathalie Cordeaux-Dulac : C’est la conjugaison de plusieurs éléments "perturbateurs" qui m’a poussée dans la création de mon entreprise.
D’abord et surtout, Corpor@tement Vôtre (tient ! une autre déclinaison de CV) est né du constat que je suis trop vieille pour trouver un job que jamais je ne trouverai un employeur pour me payer très cher à rien faire pour faire uniquement ce que j’aime. A cela s’ajoute plus de 10 ans de télétravail qui forgent certes l’autonomie et la responsabilisation mais qui sont très difficiles à abandonner pour un bureau en open space !

Ajoutons à cela, une envie de travailler pour moi qui revient de façon lancinante depuis des années, un peu refoulée par la complexité du système et soudainement facilitée par ce fameux statut de l’auto entrepreneur ; un statut de «CRPéenne» (chômeuse sous convention de reclassement personnalisé) qui me facilite grandement les choses avec des ateliers, des aides, des accompagnateurs… tout un tas de soutiens et de motivations que je n’aurais pas trouvé en un autre moment, en un autre lieu pour créer Corpor@tement Vôtre.

Par ailleurs, d’un côté, la conjoncture économique qui entraine, dans beaucoup d'entreprises, le licenciement des communicants (triste constat, mais nos réunions Pôle Emploi sont remplies de communicants) … d’un autre côté, le tissu économique français qui est quant à lui composé en grande partie de PME au sein desquelles le plus souvent la communication n'existe pas ou au mieux n'a qu'une place secondaire. D’ailleurs, elle est souvent confiée à un salarié en surcharge, quand ce n'est pas le dirigeant lui même qui gère ce poste.

Autant de raisons pour externaliser l'activité de communication, pour choisir une prestation à la carte. Le blog corporate ayant pour vocation de regrouper toutes les fonctionnalités de la communication, je suis convaincue qu'il peut devenir rapidement une solution à forte rentabilité pour le bloggeur l’entreprise.

Mon projet est très simple en fait : faire entrer une bloggeuse dans l’Entreprise !

Mon offre est tout aussi simple : créer le blog de l’entreprise, le faire vivre, évoluer... avec une prestation à la carte adaptée à chaque situation (pourquoi pas reprendre un blog existant qui vivote faute de temps ?).

Mes envies ? je crois que je vais privilégier ma région PACA (le soleil n’a pas de prix) et, si je peux me le permettre, me cantonner à des secteurs d’activité que je connais (culture, enfance, automobile, beauté, consommation) mais ça c’est dans l’idéal ;-)

Pour varier les plaisirs, j’ai aussi à cœur d’avoir (tiens ! je m’emploie pas « travailler »…) au moins une association (protection de l’enfance ? compagnie théâtrale ?) pour l’engagement, la proximité et parce que blogger pour une association n’a pas la même finalité (notamment commerciale) que pour une entreprise.

Comment me contacter ? je ne m’en fais pas trop… je suis assez… exposée… sur le Web (Viadéo, Linkedin, Facebook, Twitter, RégionsJob…)

Webusage.net : Souhaites tu ajouter quelque chose pour conclure ?

Nathalie Cordeaux-Dulac : Depuis quelques semaines, une chanson rythme mes journées, et aujourd'hui plus encore... je lui donne le mot de la fin :



Webusage.net : Merci Nathalie d'avoir répondu à toutes mes questions. Webusage.net souhaite le meilleur succès à Corpor@tament Vôtre … et à toi aussi par la même occasion !

Nathalie Cordeaux-Dulac : Merci à toi Emmanuel ! Ce fut un grand honneur que d'être interviewée sur webusage.net que je lis avec assiduité et intérêt depuis sa toute première ligne !
Si j'avais pensé un jour être dans tes pages...

Lipdub

D'après Wikipédia, "un Lipdub désigne une vidéo réalisée en plan séquence et en play back par des particuliers, et généralement destinée à une diffusion sur internet ou autres réseaux".

Je ne résiste pas au plaisir de vous présentez celui-ci réalisé par la promotion 2006 de l'Ecole des Mines de Saint-Etienne :



Un véritable outil de communication, qui utilise l'internet à peu de frais, pour faire la promotion d'une école, d'une entreprise ou d'une équipe... Qu'en pensez-vous ?

lundi 9 mars 2009

Interview de Marion Thomas à propos de SO SPEAKANTE


Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'interviewer Marion Thomas.

Webusage.net : Marion, bonjour, et merci d'accepter de répondre à mes questions. Tout d'abord peux-tu te présenter ? Quel a été ton parcours avant de croiser Seesmic sur ton chemin ?

Marion Thomas : J’ai fait une sup de co et un master HEC Entrepreneurs, après j’ai toujours souhaité intégrer des TPE/PME pour les aider dans leur développement. C’était un vrai challenge à chaque fois, et je savais qu’un jour, j’allais être moi-même entrepreneur, donc je voulais voir comment ce milieu de pépites fonctionnait.

J’ai travaillé dans l’échange marchandises avec les medias, dans l’événementiel et j’ai même crée un service d’export dans la distribution de poissons « de luxe » pour les restaurants étoilés. N’oublions pas que je suis bretonne.

Donc après avoir pris plusieurs missions à droite à gauche, je me suis dirigée vers le web, et la vidéo sur le web. J’ai toujours aimé la vidéo, dès mes 5 ans, je demandais à mon père de me filmer partout et après j’ai pris le relai ; en filmant les anniversaires ou les repas de famille, ce qui fait le plaisir de tous aujourd’hui quand je fais des montages souvenirs d’il y a 10 ans.

Donc la vidéo me plaisait, et je sentais qu’il y avait des choses à faire dans la WebTV.
J’ai rencontré les fondateurs de Tivipro, qui m'ont proposé de les aider à lancer la start up. J’ai réalisé 500 interviews de chef d’entreprise et commencé à évangéliser les directeurs marketing de la nécessité d'être présent sur le web en vidéo, via des web TV.
J’en ai vendu quelque unes à des grands comptes.



Webusage.net : Sur Internet, seesmic propose d'engager la conversation en vidéo. Comment as-tu croisé le chemin de seesmic et celui de Loic Le Meur son fondateur ? Peux-tu nous en dire un peu plus sur ton rôle chez Seesmic ?

Marion Thomas : J’ai beaucoup aimé cette découverte de ce milieu des web TV et je voulais aller plus loin encore… Alors je me suis dit : dans le web, qui va loin, avec qui je pourrais apprendre beaucoup et rapidement ?!? J'ai pensé Loic Lemeur.
J’étais prête à tout quitter pour aller vivre à San Francisco, et après quelques mails de harcèlement ou je montrais ma réelle motivation à travailler pour lui, il m’a proposé par Skype un jour, le développement de seesmic pour tous les pays francophones. Un honneur et une grosse responsabilité pour moi.


J’ai donc travaillé pour lui pendant presqu’un an, et j'ai pu découvrir toute la blogosphère, et pleins d’acteurs géniaux parmi des start-ups hyper innovantes. J’ai également rencontré tous les medias et de grosses marques afin de promouvoir les services de seesmic, qui proposent de la vidéo conversation.

Loic a décidé de changer le positionnement de seesmic, et je n’ai donc pas voulu continuer à travailler pour lui, en ayant toujours ma volonté d’être indépendante et de mettre au service des entreprises mon énergie et mes compétences.



STAYING ALIVE DANCE PARIS from marion thomas on Vimeo.

Webusage.net : Sur Internet, tu as aussi fais parler de toi au-delà du phénomène seesmic ! Et ce grâce à des créations renversantes à l'image du fameux "Staying Alive… Marion" qu'on a vu et revu sur Facebook, YouTube, Vimeo… Peux-tu nous en dire un peu plus sur tes créations en général et aussi sur tes vidéos en particulier ?

Marion Thomas : Je voulais être danseuse. J’entends encore ma mère me dire « tu aurais du être danseuse, tu es tellement belle sur scène… ». Bon, ok ça fout les boules d’entendre ça… J’ai fait 15 ans de piano aussi, et j’adore la vidéo et la photo. Vous allez donc me dire « j'ai un côté artistique très développé ».
J'avais la capacité de faire des études, et donc j’en ai fait, seulement une partie de moi aime et a besoin de créer.
J’aimerais beaucoup créer des Lipdub pour des entreprises, amener le rire, la joie, l’artistique dans des milieux ou le sourire n'est pas assez souvent présent. Surtout en période de crise.
J’ai quelques idées de blog vidéos avec des podcasts pour faire sourire les gens, pour amener un peu de joie dans des quotidiens un peu tristes. Le mien n'est pas gai tous les jours d'ailleurs, mais je remercie quand même la vie tous les jours d’avoir été généreuse avec moi.

Stayin Alive, j’ai fait ça en 1 nuit, c'était un délire, je me suis amusée, comme dans ma vie, je suis restée une enfant. J’ai une devise : « il faut savoir être sérieux, sans se prendre au sérieux » et grâce à cette philosophie, j’ai pu casser bien des barrières psychologiques, et j’ose maintenant faire les choses, car la vie est un jeu, et garder son âme d’enfant est primordial.
Certains n’osent pas aller parler à des gens « plus haut placés » mais ils sont comme nous, ils ont les mêmes problèmes, peuvent avoir les mêmes maladies… Nous sommes tous humains, et à partir de là, celui qui te prend de haut, est celui qui n’a rien compris.

Bref, parenthèse (car ça me tient à cœur… Les gens sont parfois tellement agressifs injustement).



Webusage.net : D'après ce qui se gazouille sur Twitter, tu te lances dans une nouvelle aventure avec SO SPEAKANTE, pour une communication pimentée, du Buzz et des contenus vidéos pour les sites Internet. C'est super intéressant ! Peux-tu nous décrire en détails ton projet, tes attentes et comment tous ceux qui sont intéressés peuvent te contacter ?

Marion Thomas : Avec mes dernières expériences dans le web, je me suis rendue compte que le poste de community manager allait percer partout, dans toutes les entreprises, car il devient indispensable de créer son identité numérique et de contrôler son image sur internet.
Pendant, la crise les entreprises n'osent pas embaucher, seulement les besoins sont là, je me suis dit que c'était assez malin de proposer mes services en indépendant.
Pour le reste, j'adore filmer, rendre les choses simples, interviewer, monter des vidéos, donc je peux faire pas mal de branded content pour un site ou une marque.
Les marques doivent être présentes sur les réseaux sociaux, il faut les sensibiliser à cela et les accompagner, voilà mon positionnement.

Les agences le font aujourd’hui, moi je propose mes services en indépendant car je veux avant tout travailler pour des gens qui me feront vraiment confiance, pour qui l’aspect "humain, proximité" est important, primordial.

De plus, beaucoup de start-ups, avec des dirigeants ingénieurs, ne savent pas comment communiquer, et j’aimerai beaucoup les aider dans ce sens. J’ai déjà commencé à prendre des contacts lors des différents open coffee, et en Bretagne notamment.


Webusage.net : Souhaites tu ajouter quelque chose pour conclure ?

Marion Thomas : Mon parcours est riche de rencontres et d’expériences diverses. Je suis une idéaliste, j’ai des rêves, envie d’organiser pleins de choses, mais je comprends parfois pourquoi Loic Le Meur est parti aux Etats Unis, car les français sont vraiment très durs, et intolérants face aux personnes qui entreprennent…
Il faut avoir les reins solides !



Webusage.net : Merci Marion d'avoir répondu à toutes mes questions. Webusage.net et moi-même nous souhaitons le meilleur succès à SO SPEAKANTE… et à toi aussi par la même occasion !

Marion Thomas : Aujourd’hui, c'est la crise, il vaut mieux jouer avec que la subir.
Je vous conseille à tous de devenir expert sur le secteur de votre choix et de vendre vos services… La petite entreprise ne connaît pas la crise ;-)
Pour réussir, je pense qu’il faut une bonne dose de positiv attitude, de la simplicité, de la sincérité, et de la réactivité.

Ah oui, je peux le faire comme aux oscars ?? Je voudrais remercier mon père qui est lui même entrepreneur qui m'a toujours poussé à créer et à faire des choses, ma mère, juste parce qu’elle est trop top et Thomas aussi. Voilà !

Et merci à toi Emmanuel , bien sûr.

Allez ZOU !

dimanche 8 mars 2009

Une vision du futur

Microsoft présente les innovations digitales de sa vision du futur :



Vu sur Digital Native Le Blog de Sébastien Camusot.

mercredi 4 mars 2009

Dis moi comment tu veilles...

Confrontons nos méthodes de veille, pour dégager de nouvelles bonnes pratiques.

Ce billet a été rédigé à quatre mains par Sylvain Guéguen (@Akostic) et Emmanuel Gadenne (@EmmanuelGadenne), d'après une idée originale de Sylvain Guéguen.

Si après avoir lu ce billet vous avez toujours envie de confronter vos méthodes de veille avec nous, venez participer au débat sur Twitter.
Il vous suffira d'utiliser le hashtag #maveille dans vos tweets pour qu'on détecte votre contribution et promis on vous répondra !


Le Web et la veille

Le Web consitue depuis longtemps la plus grande bibliothèque du monde. Google a arrêté de compter le nombres de pages qu'il indexe, mais une requête sur "www " ramène 16 milliards de pages Web ce qui donne une petite idée de l'étendue des contenus disponibles !

Depuis la généralisation des flux RSS, le Web est devenu un formidable outil de veille. La bibliothèque géante vous fournit aussi les moyens de recevoir des alertes sur la publication des nouveaux contenus correspondant à vos centres d'intérêt.

En pratique cependant, l'exploitation rationnelle d'une telle quantité d'information pose un souci. Comment définir et réaliser au mieux sa veille pour que celle-ci soit plus profitable que chronophage ?


Le parcours de veille de Sylvain Guéguen

Depuis 1999, je suis connecté sur Internet. Bien évidemment mon usage de ce médium a bien évolué. D'abord, Internaute "classique", j'utilisais comme principale source d'informations les moteurs. A ce moment là, je n'avais pas de besoins précis et réguliers en informations.

Découverte de la veille et tests de solutions
En 2005, j'ai commencé à développer ma stratégie de veille. A l'époque, je faisais mes premiers pas en agence e-marketing et il était nécessaire pour moi d'appréhender les différents métiers de l'agence rapidement. Les personnes avec qui je travaillais m'ont présenté un certain nombre de sources qu'ils suivaient régulièrement. A mon tour, j'ai commencé à les visiter très régulièrement. Au travers des différentes publications j'ai pu découvrir de nouvelles sources qui me semblaient tout aussi pertinentes. La liste des supports à suivre c'est étendue jusqu'à devenir ingérable, il fallait alors trouver des solutions pour gagner du temps... C'est donc au cours de cette même année que je me suis mis aux agrégateurs de flux RSS (Netvibes) et comme mes bookmarks devenaient tout aussi difficile à gérer je me suis mis à Del.icio.us. L'une des mes problématiques était de pouvoir accéder n'importe où à mes bookmarks, le bookmarking social m'a permis d'y répondre.  

Jusque début 2008 j'ai testé un certains nombres de services comme bubbletop, les alertes Google, etc. Tout cela sans grande conviction, je pense aujourd'hui que je ne connaissais pas suffisament mes besoins en terme de veille pour paramétrer ces outils de manière efficace.

Début 2008 : lancement de mon blog www.akostic.com et mes premiers pas dans la technique (je ne suis qu'un communicant). Il fallait donc que je me forme concernant des sujets sur lesquels je n'avais pas veillé jusque là et qui venaient s'ajouter à ma veille existante. C'est à ce moment là que j'ai basculé du côté de Google Reader que je trouve plus adapté pour scanner le contenu de votre flux d'infos. Petit à petit j'y ai ajouté des alertes, notamment sur mon nom, prénom et mon blog.

Des besoins clairement définis
Aujourd'hui, j'utilise Google Reader avec plus d'une centaine de flux triés sur le volet. J'ai multiplié les alertes en utilisant les services Google et Twitter et extrait des flux RSS que j'ai intégré à Google Reader. Ceci est le premier volet de ma veille... 

Le deuxième, est la veille collaborative. D'abord avec la fonction partage de Google Reader, puis en utilisant les flux Del.icio.us de personnes ayant des intérêts de veille communs. La veille collaborative me permet aujourd'hui de découvrir continuellement des contenus extrêmement bien filtrés, seuls les billets de qualité ressortent.

En conclusion, je pense que le paramétrage de ma veille répond aujourd'hui à mon besoin en information. Reste maintenant à l'optimiser régulièrement en sélectionnant de nouvelles sources peut être plus pertinentes... Voici pour synthétiser, un schéma :



Le parcours de veille d'Emmanuel Gadenne

Une phase de création autour d'un site personnel
J'ai commencé à utiliser Internet quotidiennement en 1997. A l'époque les sites Web n'étaient pas aussi nombreux et riches qu'aujourd'hui. En plus des sites web accessibles via les moteurs de recherche, les informations les plus pointues se trouvaient dans les forums (usenet) ou dans les listes de diffusion. Ma veille concernait les technologies du Web. Dès 1999, j'ai voulu être producteur de contenu. C'était la grande époque des "sites personnels". Tout en produisant mon contenu, j'apprenais aussi les langages de développement des pages Web. A l'époque, pas d'outil convivial de blogging comme aujourd'hui et il fallait mettre les mains dans le cambouis. De toute façon, cela faisait partie de mes objectifs, apprendre les nouvelles technologies en pratiquant. Déjà une forme de veille active, dans laquelle le moyen de rester informé était d'apprendre en pratiquant.

Une phase de découverte : le Web 2.0
Par la suite, en 2006, je me suis lancé dans le consulting sur les Intranets et les postes de travail Web. Le sujet était pointu. J'ai eu vite fait de lire les quelques livres francophones récents qui traitaient spécifiquement de ce sujet. Je suis alors parti à la recherche des blogs axés sur ce thème. En 2006, j'allais aussi beaucoup voir différents sites Internet pointus pour me faire une culture dans cette spécialité. 

J'ai commencé à utiliser les alertes Google. Au départ j'en avais enregistré une poignée mais le rapport signal/bruit était trop faible alors finalement je me suis limité à une sur mon nom complet et une sur le nom de mon employeur. 

Cette même année, je me suis aussi inscrit à viadeo. J'ai donc commencé à entrer en relation avec des personnes qui s'intéressaient aux mêmes sujets que moi. Dans le sillage d'un de ces explorateurs du Web, j'ai testé beaucoup de réseaux sociaux. Les principaux sites que j'ai utilisés sont Viadeo, LinkedIn, Facebook, Twitter, Flickr, SlideShare, Delicious. Pour mes sujets de veille, j'ai créé trois hubs de discussion sur Viadeo dans l'optique d'organiser une veille collective sur des sujets pointus.

Une phase de veille active, conduite grâce aux réseaux sociaux et restituée dans mon blog webusage.net
En 2007, j'ai étendu ma veille à tous les nouveaux usages du Web (internet, intranet, postes de travail Web). Du coup la quantité d'informations disponibles devenaient beaucoup plus vaste. Impossible de lire tous les livres francophones traitant du sujet. J'ai utilisé le RSS avec Netvibes, iGoogle, puis Google Reader. Là encore, pour lutter contre l'infobésité, je me suis limité à la surveillance de huit blogs plus une requête sur toutes les mentions de mon pseudo Twitter. Plus récemment j'ai utilisé une requête RSS pour suivre l'activité d'un hub Viadeo. En 2008, j'ai créé le blog webusage.net dédié aux nouveaux usages du Web, pour rentrer dans une phase de veille active, axée sur la reprise ou la  production de contenus. Dans ce blog, j'ai centralisé mes trouvailles sur le Web (présentations SlideShare et vidéos sur le sujet). J'ai fait des petits comptes-rendus de mes lectures de livres sur le Web2.0. L'objet était donc de faire une autoformation à livre ouvert sur les nouveaux usages du Web. Cela m'a permis d'engager la conversation avec une petite communauté de personnes intéressées par ces sujets. 

Ma veille sur les nouveaux usages du Web (et en particulier sur le Web2.0) était devenue complètement active. Il me suffisait d'explorer moi-même le Web et de suivre une poignée d'explorateurs du Web pour accéder aux meilleures sources d'informations déjà qualifiées et partagées (sur Twitter, sur Viadeo ou sur SlideShare principalement). Je conçois la veille comme quelque chose d'actif : étudier, reprendre, analyser et commenter les présentations et les vidéos qui ont été faites sur un sujet. Produire, seul ou à plusieurs (grâce à Google Documents) une analyse et un point de vue sur le sujet. Interviewer ceux qui ont beaucoup à nous apprendre sur ce sujet. 

Le sujet des nouveaux usages du Web se prête à l'expérimentation : inutile de chercher à comprendre Facebook, Twitter, Flickr ou Delicious si vous n'avez pas un compte suffisamment actif sur chacun de ces sites... Donc dix ans plus tard, je suis revenu à forme de veille très active comme ma veille de 1999. Prendre la parole, y compris sur les sujets où je souhaite en savoir plus ! Depuis peu, j'amorce une nouvelle étape de veille axée sur la co-écriture. L'idée est de produire un contenu issu d'une réflexion à plusieurs sur un sujet en s'appuyant sur Google Documents.


A vous la parole à présent ! 

Quels que soient le chemin emprunté, la conclusion est donc que la veille collaborative vous permet de gagner du temps. On gagne toujours en efficacité en discutant avec ses amis et ses collègues des méthodes de veille employées par chacun. Au-delà de cela, il faut aussi rester à l'affut, car les nouvelles sources d'informations de demain ne sont pas celles d'aujourd'hui.



A présent, nous vous proposons de participer à une chaîne en proposant vous aussi vos méthodes de veille. 
Pour cela, vous pouvez 
- reprendre ce sujet sur votre blog en nous citant pour qu'on vous retrouve,
- intervenir dans le fil de commentaire,
- poursuivre la conversation sur Twitter, dans ce cas n'oubliez pas de mentionner le hashtag #maveille dans vos tweets.


Crédits photos : jypsygen, cindiann, luc legay